Il avait beaucoup plu, beaucoup de petites gouttes de pluie avaient rejoint la grande mer, la mer nourricière de toutes les petites gouttes de pluie. Elles émanaient toutes d'elle, sans elle les petites gouttes de pluie ne seraient rien, leur vie se résumerait à un atterrissage en catastrophe sur un grain de sable pour aussitôt disparaître dans le néant du four solaire. Toute leur vie était conditionnée par la mer, leur mère universelle ; impossible d'imaginer une vie sans elle, et pourtant il fallait que deux gouttes de pluie s'en aillent, qu'elles rejoignent d'autres lieux, d'autres gouttes de pluie issues d'une autre mer, d'une autre mère nourricière.
Mais comment la mer initiale, la mère des deux petites gouttes de pluie allait affronter cette épreuve qui se rapprochait dangereusement, cette épreuve qui allait à nouveau marquer au fer vert leur existence pour de longues semaines : que le temps sera long avant que le processus ne puisse se refaire dans l'autre sens.
Une goutte d'eau, deux gouttes d'eau, trois gouttes de pluie…….sans ces gouttes de pluie la vie ne serait plus la même.