je sors par la fenetre, elle a eu le malheur de rester ouverte;il ne me regarde pas! il fait mine de ne pas me voir, j'enjambe et saute à l'extérieur! Enfin le sentiment de la vraie liberté, j'en profite, je m'ennivre d'une telle liberte, je sauterais presque sur un arbre pour me défouler. Retrouver son calme, retrouver sa lucidité; oui, voilà j'avais dit que j'irais chez la voisine, profiter du trou dans son grillage de séparation pour pénétrer dans son antre. Fouler son terrain, enfin marcher sur ses petits graviers bruns qui me faisaient tant envie et le retrouver, retrouver mon amour, l'amour de ma vie. Normalement il sera là, il sera là à m'attendre et ensemble nous taillerons la route, nous nous en irons vers le bonheur et la liberté. J'imagine déjà sa petite tete ronde me faire un grand sourire, caché derrière le thuya du fond du jardin. Nos retrouvailles seront sobres, juste un petit coup de dent, sans plus. Ne pas trop montrer ses sentiments sinon on devient vulnérable et je n'ai jamais été vulnérable. Enfin, je franchis le grillage, le trou est plus petit que prévu, mais je suis féline et longiligne, je m'étire et je pousse sur les membres, voilà!!! je suis à quelques métres de mon amour et je suis enfin LIBREEEEEEEEEE. J'ai de nouveau envie de crier, de lui donner un coup pour lui montrer toute ma joie, mais comprendra t il? lui, le petit bourgeois à qui tout réussi; rien n'en est moins sûr.Quoi?? qui m'appelle, qu'est ce donc que ce son, ce bruit que je reconnais??
-tsykette, tsyk tsyk, viens manger
-tsykette, tsykette, pupuce...
alfred m'appelle, que faire ? la liberté ou la gamelle et les calins.......au diable les théories et vive mon estomac
miaouuuuuuuuuuuuu miaouuuuuuuuuuuuuu j'arrive mon cher alfred, boulettes je vous aime
tsykette, votre chatounette adorée
:)