Le vert de la table faisait ressortir le blanc du camion qui, en passant, devant la vieille maison abandonnée faisait tinter les verres encore pleins, pleins d'un vin liquoreux et gras.
Le vert de la table, le blanc du camion, le jaune de norton, tout cela ne facilitait pas l'instauration d'un climat apaisé dans cette vieille maison abandonnée, abandonnée depuis ce fameux jour ou le grand père, le patriarche autoritaire de la famille, avait eu une crise de folie et avait égorgé toute sa famille en plein repas sans que quiconque ne tente de lever le petit doigt pour s'opposer à cet acte de sacrifice, comme il l'a lui même ecrit, avec le sang de sa famille encore tout chaud et pourtant déjà poisseux, en gros sur le mur de la salle, le mur qui renvoyait actuellement l'ombre du camion blanc.
Le blanc, le vert, le jaune et le rouge, tout un assortiment de couleurs pour un crime jamais découvert, pour une tuerie ordinaire, pour une envie subite de voir du sang couler des cous, des gorges voire des bras des personnes rassemblées autour de cette table.
Que s'est il passé? pas d'intérêt puisque malheureusement cet événement s'est déroulé sous nos yeux, ou presque, et que notre égoisme nous poussait à regarder la localisation de nos vacances plutôt que les soucis des voisins.
Triste fin ou joyeux départ dans une autre vie qu'on va leur souhaiter meilleure et plus inspirée par des couleurs moins frappantes.
NB: ceci est une histoire et toute ressemblance serait, bien evidemment, fortuite et involontaire ( quoique, quoique, où se situe la frontière entre le volontaire et l'involontaire, nature et culture, innée, acquis........sujets d'actualité pour nombreux cow)
:)